PROJET SPHERAVAGUE ?

PROJET SPHERAVAGUE ?

10 juin 2022 LE PROJET 0

Petit bateau  pour grosses vagues

C’est un projet qui a germé dans l’esprit de Philippe Fayollas, chargé de communication au  CEA/CESTA, ingénieur de formation en mécanique industrielle. La « SPHERAVAGUE », c’est son nom, est un très petit bateau insubmersible expérimental, biplaces, entièrement sphérique, capable d’affronter les plus grosses vagues du monde, en toute sécurité.

Petit, mais costaud !

Mon embarcation, hors norme (2m de diamètre), parfaitement étanche, réalisée en plexiglas transparent, est équipée de deux moteurs électriques (POD)* pour se déplacer sur l’eau sans bruit et sans pollution). Sa forme sphérique lui confère une très grande résistance à la pression.

*POD : Propulseur Omni Directionnel

J’ai volontairement choisi la sécurité et la sureté à la performance. Ce tout petit navire n’est pas conçu pour faire de la vitesse mais pour se déplacer sans risque par n’importe quel temps. Sa longueur de carène le classe dans la catégorie des plus petites coques à déplacement parmi les coques de noix.

Sa forme sphérique lui confère une très grande résistance (comme la coque de noix) mais aussi une stabilité remarquable, même par mer agitée et forte houle, car l’effet de travers n’existe pas (tangage = roulis). Cette micro « Arche de Noé » entièrement transparente, qui peut embarquer deux personnes confortablement assises, s’apparente à une bouée de sauvetage par gros temps. Elle fait partie des embarcations insubmersibles les plus petites au monde.

Cette petite capsule ronde, pourrait donner naissance à d’autres modèles de ce type pour servir de petit canot de survie sur des bateaux de croisière, en situation de grand danger sur l’eau, face à des conditions d’environnement extrêmes.

Cette machine touche un large public par son originalité, sa simplicité et son accessibilité. C’est un formidable moyen de rencontre et d’échange entre les générations. Tous les gens (petits et grands) qui découvrent cette curieuse machine, ne restent pas indifférents. Les plus jeunes, de la génération Spielberg, m’écoutent médusés en rêvant à de nouvelles aventures. Les plus âgés me posent plein de questions de bon sens (comment tu fais pour entrer dans la sphère ?, comment tu respires ?, comment tu te diriges ?…). Pour les plus techniques, ils me demandent tous des chiffres (quelle est la vitesse de cet engin ?, quelle est son autonomie, quelle est la puissance des moteurs ?, quelle hauteur de vague peut-il affronter ?, quelle vitesse de vent peut-il supporter ? etc. et pour les plus financiers, ils m’interrogent sur le coût d’un tel projet, si j’ai eu des financements,  des aides, des sponsors ?

Voici donc quelques informations sur toutes ces questions :

DESCRIPTION

Elle est constituée uniquement de pièces et de matériaux du commerce. Tous les éléments sont démontables.

Elle est formée de deux demi-coques transparentes en plexiglas d’épaisseur variable  (5 mm min aux pôles et 15 mm max à l’équateur).

Elle est parfaitement étanche.

Elle est ventilée par un système à double flux.

Elle est conçue pour pouvoir transporter deux personnes assises dans des sièges baquets munis d’une ceinture de sécurité.

Elle est équipée de deux grands panneaux de pont pour pénétrer à l’intérieur. Une échelle fixe est installée sur la partie supérieure pour accéder à ces ouvertures. Un petit panneau de pont est positionné à l’avant pour le passage de l’ancre au mouillage et pour accéder au crocher de remorquage.

Elle est parfaitement équilibrée grâce à ses lests internes.

Elle possède tout l’équipement réglementaire pour naviguer sur les côtes.

Elle a une échelle de secours pour qu’une personne à la mer puisse remonter à bord toute seule.

Elle dispose d’un ordinateur de bord pour l’aide à la navigation (GPS, vitesse, autonomie, …).

Elle est propulsée par deux moteurs électriques à hélice, indépendants, fixés sous la coque et alimentés par quatre batteries à courant continu.

Schéma simplifié de La « SPHERAVAGUE » (vue de côté)

Schéma simplifié de La « SPHERAVAGUE » (vue de dessus)

PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Cette sphère nautique possède des moteurs électriques pour naviguer en silence et en toute confiance. Ses deux moteurs, placés sous la coque se relèveront naturellement en faisant pivoter la sphère sous l’effet d’un accrochage du fond (pas assez d’eau) ou d’une structure sous-marine quelconque. C’est pour cette raison, qu’en déplacement sur l’eau, les passagers de la sphère doivent être attachés sur leur siège par précaution pour prévenir des démarrages ou des freinages trop brusques. Elle est extrêmement maniable puisqu’elle répond très rapidement au changement de direction ce qui est très utile pour négocier les grosses vagues. Elle possède un lest intérieur en plomb pour assurer une bonne stabilité. Au démarrage, la sphère va plus ou moins s’incliner en fonction de l’accélération (elle passera du mode propulsion au mode traction) et va se stabiliser quand elle aura dépassé sa vitesse de carène. A pleine vitesse, la traction avant apporte une très bonne stabilité sur l’eau. En marche arrière, elle est toujours en mode traction. Sa forme ronde et ses deux moteurs vont lui permettre de virer de bord facilement et de pivoter sur elle-même.

Marche avant :

Marche arrière :

                                                          

CARACTERISTIQUES GENERALES

Diamètre (largeur = longueur) : 1,90 m

Epaisseur moyenne de la coque : 10 mm (15 mm max et 5 mm min)

Matière : Plexiglas (PMMA)

Déplacement lège : 430 kg

Masse à vide (équipée) : 435 kg

Masse en charge (avec 2 personnes à bord) : 602 kg

Tirant d’eau (à l’arrêt) : 0,639 m

Chargement maximal cargaison : 1240 kg (pour un tirant d’eau de 0,95 m)

Vitesse de carène calculée = 3 Nœuds (5,5 km/h)

Vitesse d’avance maximale estimée =  7,5 km/h < Vmax < 8 km/h

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

Deux moteurs (pods fixes) électriques  (48 V) de 4000 watts chacun, soit une puissance totale en entrée de 8000 watts (équivalent à un bateau hors-bord thermique de presque 20 CV de poussée).

Poussée statique totale : 378 lbs*  (171,46 Kg).

Deux hélices 3 pales (pas à droite) de diamètre 304,8 mm (soit 12 pouces).

Pas de l’hélice  254 mm (soit 10 pouces).

Vitesse maximale des hélices à plein régime : 1300 tr/min.

Deux batteries 48 V

* lbs : Livre anglaise (1 lbs = 0,45359237 kg)

PERFORMANCES

Vitesse maximale : V = 7,5 km/h

Autonomie : A plein régime (V = 7,5 km/h), plus de 10 km (ou 1h15’) et à bas régime (V = 4 km/h), plus de 66 km (ou 16 h).

Résistance au vent : Vitesse max du vent = 176 km/h

(soit une force > au niveau 12 de l’échelle de Beaufort ou un ouragan catégorie 3)

Résistance à la pression : Pression = 10 tonnes / m2  (soit 1 bar ou 10 m sous l’eau)

LE LIVRE

Toute cette étude est détaillée dans un ouvrage intitulé « SPHERAVAGUE – Tome 1 – Projet de construction navale amateur » que j’ai rédigé début 2018 pour en faire profiter d’autres personnes mais surtout pour m’en servir de dossier technique pour la construction.

2 ans de travail à 3000 heures  à 408 pages  et plus de 150 figures

La SPHERAVAGUE est actuellement en construction sur le bassin d’Arcachon. Première mise à l’eau probablement pour l’été prochain (ou fin 2019).

PREMIERE MISSION

Pour montrer la résistance de cette SNS (Sphère Nautique de Survie), une de ses premières missions, sera d’affronter Belharra,la plus grosse vague de France pouvant atteindre plus de 20 m de haut, qui se forme à environ 2,5 km de la côte basque au large de Ciboure, entre Saint-Jean-de-Luz et Hendaye et qui fait partie des10 vagues géantes les plus impressionnantes de la planète.

Sensations garanties !

Première mission : Affronter BELHARRA

Conclusion

La « SPHERAVAGUE » qui est amusante, transparente, confortable, stable, compacte, étanche à l’eau, étanche au UV, très résistante, fiable, sûre, sécurisée, propre (aucune odeur de carburant et aucune fumée d’échappement), silencieuse, peu encombrante, facilement transportable, peut servir de capsule de survie, en situations difficiles de mer déchainée ou tout simplement peut être utilisée comme un petit bateau de plaisance avec en plus une possibilité d’observation sous-marine.

Philippe FAYOLLAS

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